Un été pour explorer l’art contemporain
De la lucarne ouverte sur l’œuvre photographique de Raymond Depardon à l’exposition « Aérosol, une histoire du graffiti », Exporama invite le public à explorer l’art contemporain tout au long de l’été. Soient une trentaine de propositions, et un grand écart réjouissant entre photographie et arts urbains, avec le sport comme arbitre.
DEPARDON : L’ÉPREUVE PAR TROIS
Aujourd’hui âgé de 81 ans, Raymond Depardon a posé son regard subjectif, personnel et parfois décalé, aux quatre coins du monde. Exporama va révéler au grand public trois facettes du travail du célèbre photographe de l’agence Magnum. Aux Champs Libres, l’exposition « L’Algérie » met en avant une série de photographies prises à la veille de l’indépendance et en 2019 ; au Musée de Bretagne, « Rural » invite à découvrir la vie dans les petites exploitations agricoles de moyenne montagne ; enfin, le FRAC consacre un focus aux Jeux Olympiques, couverts à cinq reprises par Raymond Depardon, entre 1964 et 1980. Du 15 juin à janvier 2025.
Pour prolonger le fil photographique :
- « La route de la voie de la Liberté ». Des photographies de Bruno Elisabeth prises à l’occasion d’événements commémoratifs du débarquement et de la seconde guerre mondiale. En juin et juillet à l’Institut Franco-Américain.
- « Rencontres photographiques ViaSilva #7». De la gare de Rennes à Cesson-Sévigné en passant par le parc du Thabor, Les Ailes de Caïus invitent à un voyage photographique, des images colorées d’Élodie Guignard aux épreuves en noir et blanc d’Isabelle Vaillant. Tout l’été.
C’EST DE LA BOMBE !
Nouvelle proposition artistique du Musée des beaux-arts liée au street art, après la rétrospective consacrée au pionnier Gérard Zlotykamien, l’exposition « Aérosol, une histoire du graffiti » invite à faire le mur. Au programme, une rétrospective depuis les années 1960 à nos jours. Slogans et pochoirs, culture punk et hip-hop, train et métro… Une plongée colorée dans la culture undergound, à la rencontre de ces artistes rebelles passés maîtres dans l’art de manier la bombe aérosol. Du célèbre concert des Clash à Mogador en 1982 aux pochoirs de Miss.Tic, en passant par un focus sur la scène bretonne, ne manquez pas la correspondance ! Du 15 juin au 22 septembre.
Pour prolonger le fil des arts urbains :
- L’association Teenage Kicks, qui organise le festival du même nom, donne carte blanche à Marie Pressmar. Un univers pop et acidulé à découvrir à l’Orangerie du Thabor. En juillet & août.
- Attention événement ! C’est une rencontre au sommet au pied du M.U.R de la rue Vasselot qui s’annonce entre les pionniers du graffiti JonOne et Jef Aerosol. Le 1er dimanche de juin et de septembre.
LE THABOR INVESTI
Fréquenté pour ses arbres remarquables, ses espaces verts ou sa roseraie, le jardin public préféré des Rennais se transforme en galerie d’art à ciel ouvert, avec notamment les sculptures « patatoïdes » de Vincent Mauger (BTPM – Bâtiment Travaux Publics Mauger). Sans oublier la carte blanche donnée à Marie Pressmar dans l’Orangerie Est, et la halte photographique proposée dans le cadre des Rencontres photographiques ViaSilva #7. Tout l’été.
PRÊTS AU DÉCALAGE ?
Particulièrement perchée, « Nids », la proposition des Tombées de la Nuit, invite à prendre un peu de hauteur pour admirer de curieuses installations de Jean-Michel Caillebotte, entre petites cabanes et caravanserail. Du 3 et 12 juillet.
Scotchante, l’exposition de blasons à coudre proposée par la galerie Lendroit. Pourquoi « Doggerland » ? Ces écussons brossent le thème du chien dans le sens du poil artistique ! Du 20 juin au 7 septembre.
QUAND COLLECTION ADDITIONNE LES TALENTS RENNAIS
À découvrir à la chapelle Sainte-Yves, les nouvelles acquisitions du fonds communal d’art contemporain. Soient une dizaine d’artistes hétéroclites, dont l’auteur de bande dessinée Morvandiau et l’économiseur d’écran de Morgan Azaroff.
IL VA Y AVOIR DU SPORT !
Outre la série photographique de Raymond Depardon consacrée aux Jeux Olympiques, la galerie Phakt donne carte blanche à Sophie Cardin pour revisiter les espaces verts du Colombier. En traçant des lignes au sol, l’artiste invente de nouveaux jeux. Les règles ? Laisser libre cour à votre imaginaire ! Tout l’été.
Jean-Baptiste Gandon